Plateau désert, seul entouré de vent

 

Le ciel se met à danser au rythme de ma colère

 

Lever les yeux et voir la troupe s’assembler

 

Baisser les paupières, écouter les grondements résonner

 

Un air de fin des temps, personne à qui parler

 

Une immensité de vide, juste les éléments vers qui me tourner

 

Teintes de gris et nuances de bleu, l’horizon se noircit

 

En écho à mon âme déchirée, amenée jusqu’ici

 

Des falaises qui bordent cette langue de terre

 

Un malaise qui déborde et qui m’éviscère

 

Crier, hurler avec plus de puissance que le tonnerre

 

Cracher mes démons, me laver à l’eau de terre

 

Arracher mes vêtements pour sentir le fouet de la grêle

 

Laisser le vent, l’eau et la terre devenir scalpel

 

qui incise ma carapace et érode mes masques

 

Une mise à nue sans logorrhée, sans frasque

 

Basculer en arrière, le dos sur la mousse et la roche

 

Les laisser me vider, me boire, me faire les poches

 

De tout le futile, de toute ma rancoeur, ma haine

 

Et donner une chance de voir autre chose que la peine


Rester allongé.


Ludo